Dans une décision qui marque un tournant dans l’affaire qui l’opposait à la justice sénégalaise, Fatou Kiné Cissé, femme d’affaires et directrice de la société Tahar Projects spécialisée dans la vente d’armes, a été libérée ce mardi 18 novembre 2025. Cette libération intervient après une réduction significative de sa peine.
L’affaire remonte à avril 2025, lorsque Fatou Kiné Cissé a été placée sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles. Elle avait publiquement alerté sur des menaces potentielles contre la sécurité du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, citant des contrats d’armement controversés impliquant des personnalités influentes. Ces déclarations avaient conduit à son arrestation par la Sûreté urbaine, et elle avait été condamnée en première instance, le 17 juillet 2025, à deux ans de prison dont un an ferme par le tribunal correctionnel de Dakar.
Ses avocats, dont Me Seyba Danfakha, n’ont pas tardé à interjeter appel et à introduire une demande de liberté provisoire, plaidant notamment l’état de santé de leur cliente. Une première demande avait été rejetée, mais la cour d’appel a finalement réduit la peine à trois mois de prison ferme une durée que Fatou Kiné Cissé avait déjà purgée en détention provisoire depuis avril 2025.
La nouvelle de sa libération a rapidement circulé sur les réseaux sociaux . Des sources comme Sans Limites et Sunu Jotaay ont relayé l’information, soulignant le bonheur de ses proches. Cette décision judiciaire pourrait relancer le débat sur la liberté d’expression au Sénégal, particulièrement dans des affaires touchant à la sécurité nationale.
Fatou Kiné Cissé, qui avait même diffusé un message depuis la prison en juillet 2025, peut désormais rentrer chez elle et reprendre ses activités. Cependant, l’affaire n’est pas close : des questions persistent sur les contrats d’armement évoqués, et des observateurs appellent à une enquête plus approfondie.
