Les fortes pluies d’hier, mardi, ont replongé la ville de Touba dans une situation indescriptible. Pratiquement toutes les zones évacuées ont été de nouveau inondées.
La ville centrale de Touba a enregistré de nouvelles fortes précipitations entre lundi et mardi soir estimées à 95,1 mm de pluie en l’espace de 24 heures, plongeant encore la zone dans une situation chaotique. Plusieurs quartiers où le niveau d’eau avait baissé ont été submergés à nouveau. Au niveau de la station de pompage de 72 000 mm, l’eau dépasse les limites.
C’est également le cas devant la mairie de Touba, bloquant ainsi la circulation. Selon la Rfm, ce sont les charretiers qui assurent le transport dans certaines localités parce que les voitures sont garées, et les populations sont obligées de monter à bord des charrettes pour traverser. Certaines familles par contre essaient d’évacuer le minimum de matériel pouvant être emporté, et ce, malgré les efforts consentis par les autorités. Ces quartiers, inondés, sont d’après la même source, confrontés à de grandes difficultés et les populations sollicitent l’aide et le soutien des autorités.
La situation est similaire à Kidira (est) où l’on assiste à une montée inquiétante des eaux de la Falémé à cause des fortes précipitations. Le pont a été totalement englouti. Pour faire traverser les malades et autres denrées alimentaires, les habitants ont recours à la pirogue. Ce passage, selon le correspondant de la Rfm, qui sert de voie de recours pour rallier les villages riverains du fleuve dans cette partie du Boundou, est devenu un lac où il faut braver une nappe d’eau de plusieurs kilomètres avant d’atteindre la terre ferme.
Ceci remet au grand jour le problème de l’enclavement de la zone, dont la submersion a transformé la circulation en un transport par pirogue. Les populations de la commune de Kidira sont affectées par des perturbations majeures dans leurs déplacements pour rallier la route nationale. Elles font face à des difficultés d’évacuation des malades, d’acheminement de vivres et de marchandises, ainsi qu’à un ralentissement des activités économiques.
La montée des eaux est attribuée aux fortes précipitations enregistrées ces dernières heures, auxquelles s’ajoute le lâcher du barrage de Manantali. Cette situation met également en péril les habitations et les productions agricoles.