L’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) révèle de nouveaux éléments dans ce qui est désormais surnommé « l’affaire Sall ». Au cœur du dossier : un terrain de plus de 1 000 mètres carrés situé aux Almadies, contigu à l’Ambassade des États-Unis, dont la valeur est estimée à plus d’un milliard de francs CFA à l’époque des faits.
Selon L’Observateur, Aliou Sall, frère de l’ancien président Macky Sall, aurait été mandaté par procuration à travers son épouse, gérante d’une société civile immobilière (SCI) familiale, pour négocier l’acquisition du terrain avec l’homme d’affaires Amadou Loum Diagne.
Ne pouvant acquérir seul la totalité de la parcelle, Aliou Sall aurait proposé à Mbaye Faye d’en prendre la moitié. Il se serait associé, pour sa part, à Léopold Ngom, de la société Sertem, dans le cadre d’un projet immobilier commun.
Le montant total de la transaction avoisinerait les 600 millions de francs CFA, financés par des apports combinés : ceux de la SCI familiale, de Léopold Ngom, ainsi qu’un prêt contracté auprès de Coris Bank.
Toujours selon le journal, deux opérations financières d’un total de 170 millions de francs CFA auraient été effectuées entre Aliou Sall et Sertem : un premier versement de 150 à 200 millions, puis un second de 70 millions provenant de Seny Thiam, promoteur immobilier à Diamniadio.
L’enquête cite également la libération récente de Léopold Ngom, tandis qu’Aliou Sall et son épouse étaient attendus ce vendredi au Pool judiciaire financier pour être entendus sur la régularité des transactions.
L’avocat Me El Hadji Diouf, cité par L’Observateur, affirme que « toutes les opérations ont été faites dans la transparence » et qu’« Aliou Sall et son épouse ne devaient pas passer la nuit en garde à vue ».