La présidente du tribunal, Nathalie Gavarino, a estimé qu’en tant que ministre puis président de l’UMP, Nicolas Sarkozy avait laissé ses proches collaborateurs solliciter les autorités libyennes pour obtenir des soutiens financiers en vue de la campagne de 2007. Les faits retenus concernent la période allant de 2005 au 15 mai 2007, date à laquelle il est devenu président de la République et a bénéficié de l’immunité présidentielle, renseigne TF1 Info visité par Senego.
Parmi les autres prévenus, Claude Guéant a été reconnu coupable de corruption passive et de faux, tandis que Brice Hortefeux a été jugé coupable d’association de malfaiteurs. L’ancien trésorier de campagne, Éric Woerth, a en revanche été relaxé. L’action publique a été éteinte pour Thierry Gaubert, autre ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy, également poursuivi pour association de malfaiteurs.
Une décision très attendue
Le jugement, contenu dans un document de près de 400 pages, doit encore être lu en audience, une procédure qui devrait durer plusieurs heures. Les motivations détaillées et les peines prononcées seront connues à l’issue de cette lecture.
Nicolas Sarkozy, présent à l’audience aux côtés de son épouse et de ses fils, avait toujours nié les accusations. Lors du procès, qui s’était achevé le 27 mars dernier après trois mois d’audiences, le parquet national financier avait requis sept ans de prison, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. L’ancien chef de l’État avait alors dénoncé un dossier « sans preuves », affirmant qu’il n’y avait « pas un centime libyen » dans sa campagne.