Le tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar a rendu son verdict le 17 octobre dernier dans l’affaire opposant l’influenceuse et militante du parti PASTEF, Adama Diop, à la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide pour les Femmes et les Jeunes (DER/FJ). Mme Diop a été reconnue coupable de diffamation et de diffusion de fausses informations, et condamnée à deux mois de prison avec sursis. La DER/FJ, qui s’était constituée partie civile, a vu sa demande jugée recevable et s’est vu allouer un franc symbolique en dommages et intérêts.
Adama Diop, connue sur les réseaux sociaux pour ses prises de position politiques , avait diffusé des allégations accusant la DER/FJ de pratiques de financements frauduleux. Ces accusations, qualifiées d’infondées par la justice, n’ont pas pu être étayées par des preuves lors du procès. La DER/FJ, dirigée par Aïda Mbodj, une figure politique sénégalaise de longue date, est une institution publique chargée de soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes, avec un accent sur la transparence et l’intégrité.
Aïda Mbodj, ancienne maire de Bambey et ex-députée, a été nommée à la tête de la DER/FJ pour promouvoir des initiatives entrepreneuriales inclusives. Dans un communiqué datant de septembre 2025, elle avait qualifié les propos de Mme Diop de « graves et mensongers », annonçant une plainte pour diffamation.
L’affaire a débuté en septembre 2025 lorsque la DER/FJ a porté plainte contre Adama Diop pour ses déclarations publiques. Le 15 octobre, Mme Diop a été placée sous mandat de dépôt dans le cadre de cette procédure, une mesure qui a suscité des réactions sur les réseaux sociaux où elle compte de nombreux followers. Elle a par la suite présenté des excuses publiques, reconnaissant que ses allégations n’étaient pas fondées.
Le procès, tenu le 17 octobre, a mis en lumière l’absence de preuves soutenant les accusations de Mme Diop. Le tribunal a souligné l’importance de la véracité des informations diffusées, particulièrement sur les plateformes numériques, et a rappelé les sanctions pénales prévues par la loi sénégalaise en cas de diffamation ou de propagation de fausses nouvelles.
Suite au verdict, Adama Diop a recouvré la liberté, la condamnation étant assortie d’un sursis. De son côté, la DER/FJ a réaffirmé son engagement à poursuivre sa mission d’accompagnement des entrepreneurs, en insistant sur les principes de transparence.
Ce jugement sert de rappel aux influenceurs et militants politiques sur les responsabilités liées à la diffusion d’informations, tout en protégeant les institutions publiques contre les attaques infondées.
La DER/FJ continue ses activités, avec des programmes visant à financer des projets innovants pour les femmes et les jeunes, contribuant ainsi au développement économique du pays.