L’État a concrétisé hier, le lundi 20 octobre, un engagement majeur en faveur du développement rural en démarrant la distribution d’une aide financière substantielle à Ranérou, dans le nord du pays. Cette initiative, pilotée par le ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, vise à soutenir directement 2 052 foyers du département.Chaque ménage bénéficiaire reçoit une enveloppe de 200 000 francs CFA, pour un investissement total de 410 400 000 francs CFA débloqué spécifiquement pour cette zone de la région de Matam.
Cette aide s’inscrit dans le cadre du Projet de résilience agricole (PRA), un dispositif mis en œuvre par le ministère pour faciliter l’accès des agriculteurs aux intrants et aux matériels nécessaires à leur activité.
La ministre de tutelle, Maïmouna Dièye, a personnellement pris part à la cérémonie de lancement des paiements à Ranérou, en présence du gouverneur de Matam, Saïd Dia. Elle a souligné l’importance accordée par l’État à ce département, affirmant que l’ampleur de l’allocation financière témoigne de sa place centrale dans la politique nationale de résilience face aux défis du secteur primaire.
Pour Mme Dièye, le PRA va au-delà d’une simple assistance monétaire. Il représente un « investissement pour l’avenir ». L’ambition clairement affichée est de bâtir une économie rurale solide et durable, capable non seulement de surmonter les difficultés climatiques et conjoncturelles, mais aussi de garantir des moyens de subsistance pérennes pour tous.
Parallèlement au soutien financier, le Projet de résilience agricole comprend un volet non monétaire essentiel. La ministre a annoncé l’organisation prochaine de sessions de sensibilisation et de formation au profit des agriculteurs.
Ces actions, menées en collaboration avec les directions régionales en charge du développement rural, auront pour objectif de renforcer les capacités productives des bénéficiaires. L’accent sera mis sur l’adoption de bonnes pratiques agricoles, l’apprentissage de techniques adaptées aux changements climatiques et une meilleure valorisation des ressources locales.
Selon Maïmouna Dièye, le succès de ce programme nécessite l’implication de toutes les parties prenantes. Elle a insisté sur le rôle du PRA comme un « levier essentiel » pour transformer les ménages ruraux en acteurs économiques à part entière. Le but final est qu’ils soient en mesure de transformer et de commercialiser leurs produits, participant ainsi activement à la croissance économique générale du pays