Selon Emedia, la plainte, déposée auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar par l’avocat Me Abou Alassane Diallo, cite des déclarations faites en wolof. Ngoné Saliou Diop y aurait décrit certains membres de la communauté pulaar, notamment les « Diawando », comme « des personnes ne connaissant pas l’hospitalité », allant jusqu’à mettre en doute leur capacité à assumer des responsabilités publiques.
Pour les plaignants, ces propos sont « d’une extrême gravité » car ils portent atteinte à « l’honneur, la dignité et la considération des Pulaar du Sénégal ». Le collectif y voit une « incitation à la haine », une « menace pour la paix sociale » et une « atteinte à la cohésion nationale », réclamant une réaction judiciaire « énergique et exemplaire ».
La procédure s’appuie sur plusieurs articles du Code pénal sénégalais (248, 258, 261, 262 et 431-43), qui sanctionnent l’injure publique, la diffamation, l’insulte via un système informatique ainsi que les atteintes aux bonnes mœurs. Elle invoque également l’article 5 de la Constitution, qui interdit toute forme de discrimination raciale, ethnique ou religieuse et proscrit toute propagande régionaliste pouvant menacer l’unité de l’État.
Selon le collectif, les propos incriminés ont suscité une vive émotion dans la communauté pulaar et alimenté de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Les associations affirment que Mme Diop serait « coutumière de tels faits » et appellent à l’application stricte de la loi pour préserver la stabilité et l’unité nationale.