Le Ministère de l’Intérieur a annoncé, vendredi, le relevé de leurs fonctions, à titre conservatoire, des chefs de la Division des Investigations criminelles (DIC) et du Commissariat spécial de l’Aéroport international Blaise Diagne. Cette décision intervient « en attendant les conclusions de l’enquête interne ouverte pour déterminer les conditions de la sortie » de Madiambal Diagne et « situer éventuellement toutes les responsabilités » ; des sanctions seront prises si des manquements ou complicités sont établis.
Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé, dans un communiqué rendu public ce vendredi, que Monsieur Madiambal DIAGNE, alors placé « sous le coup d’un avis de recherche et d’interpellation et d’une interdiction de sortie du territoire délivrés par une autorité judiciaire compétente », « a pu quitter le pays dans des circonstances non encore élucidées », après s’être présenté, dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025, aux formalités de départ à l’Aéroport international Blaise Diagne.
Face à ce fait, le ministère assure que « des instructions avaient été données pour une vigilance accrue à tous les échelons sécuritaires concernés, depuis la prise de la mesure d’opposition ». Néanmoins, afin de faire la lumière sur les circonstances de la sortie du territoire et de « situer éventuellement toutes les responsabilités », une enquête interne a été ouverte.
À titre conservatoire, le ministère a « décidé de relever de leurs fonctions les chefs de la Division des Investigations criminelles et du Commissariat spécial de l’Aéroport international Blaise Diagne ». Le communiqué précise que « si des manquements ou complicités sont établis, des sanctions appropriées seront prises ».
Le texte informe par ailleurs avoir « reçu, ce jour, notification d’un mandat d’arrêt international décerné contre le fugitif par le Président du Collège des juges d’instruction du pool judiciaire financier ». Les autorités indiquent qu’elles coopéreront avec les instances concernées pour la mise en œuvre de ce mandat.
Le Ministère a conclu son communiqué en rappelant son attachement aux principes républicains : il « profite de l’occasion pour rappeler son attachement au respect des décisions judiciaires, à la transparence et à la présomption d’innocence ».
La découverte de cette fuite intervient dans un climat judiciaire et politique tendu, et soulève de nombreuses questions sur les procédures de contrôle aux points de sortie du territoire. Les enquêteurs sont désormais chargés d’établir l’enchaînement exact des faits et d’identifier d’éventuelles responsabilités au sein des services de sécurité.
Les autorités n’ont pas communiqué, pour l’heure, sur l’état d’avancement des recherches visant à localiser M. Diagne ni sur la nature précise des investigations menées par le pool judiciaire financier. Les suites judiciaires et administratives dépendront des conclusions de l’enquête interne et des suites du mandat d’arrêt international.