Le rapport 2022-2023 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Arcop) met en lumière de graves manquements et irrégularités dans l’attribution de plusieurs marchés publics au Sénégal. Selon les révélations du quotidien Libération, ces pratiques concernent diverses institutions et collectivités, notamment l’Anacmu, le Crous de Bambey, la mairie de Touba Mosquée, ainsi que certains ministères et établissements publics.
Le journal évoque un « pacte mafieux » entre certaines entreprises et des structures publiques visant à « capter » les dossiers de demandes de propositions (Drp). Des marchés de fournitures de bureau auraient ainsi été attribués à des structures non habilitées, tandis que d’autres marchés de travaux parfois d’un montant dépassant les 700 millions de francs CFA auraient été confiés à des entreprises sans compétences techniques avérées.
Toujours selon Libération, le rapport de l’Arcop souligne des pratiques de « surfacturation » et des « consultations biaisées » dans plusieurs marchés, notamment au ministère de l’Eau et de l’Assainissement, à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), ainsi qu’au lycée de Sandiara. L’audit de ce dernier aurait révélé un préjudice estimé à plus de 3,2 milliards de francs CFA.
Interrogé par Libération, le directeur général de l’Arcop, Moustapha Diop, a rappelé l’importance du respect des procédures de passation et de transparence dans la gestion des ressources publiques. Il a souligné que ces dysfonctionnements, lorsqu’ils sont avérés, appellent des mesures disciplinaires et judiciaires appropriées.
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