La capitale sénégalaise a été le théâtre d’une opération d’envergure visant à renforcer la sécurité routière. L’Agence Nationale de Sécurité Routière (ANASER), en collaboration avec la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale du Sénégal, a déployé ce mardi un dispositif mixte de contrôle inopiné, ciblant principalement les conducteurs de deux-roues ne portant pas de casque et ceux enfreignant le Code de la route. Des centaines de motos ont été appréhendées lors de cette initiative, qui s’inscrit dans une campagne plus large pour sensibiliser les usagers à l’importance vitale du respect des normes de sécurité.
L’opération a été menée simultanément à plusieurs points clés de la ville, notamment au rond-point EMG, sur la bretelle des HLM et au rond-point SIPS, comme indiqué dans les premiers rapports. Selon des sources complémentaires, des contrôles ont également eu lieu au rond-point de la RTS, au rond-point Malick Sy, ainsi qu’à Ngor et Ouakam. Ces emplacements, souvent fréquentés par les motocyclistes, ont été choisis pour maximiser l’impact et couvrir les zones à haut risque d’accidents.
Cette action n’est pas isolée : elle fait suite à des opérations similaires lancées dès lundi, soulignant l’engagement continu des autorités à combattre l’insécurité routière. Les deux-roues, impliqués dans 38 % des accidents de la circulation au Sénégal, représentent une priorité absolue dans cette stratégie de prévention.
Au cours de ces contrôles, un total de 217 motocyclistes ont été inspectés. Les résultats sont édifiants : 96 conducteurs (soit 44 %) et 68 passagers ne portaient pas de casque de protection. Ces violations, qui exposent les usagers à des risques graves comme des traumatismes crâniens, ont entraîné des verbalisations systématiques. Le Lieutenant Mamadou Ndour, chef de la section de la compagnie de circulation de Dakar, a rappelé que “le non-port du casque constitue une infraction au code de la route. La sanction pour cette contravention est une amende de 6 000 francs CFA.”
Atoumane Sy, Directeur Général de l’ANASER, a insisté sur l’aspect préventif de l’opération : “À chaque chute, le non-port du casque entraîne souvent des conséquences graves, allant de blessures sévères à des traumatismes crâniens ou cérébraux.” Il a ajouté : “Cet équipement est un dispositif extrêmement important permettant de protéger le crâne contre les risques de traumatismes crâniens ou cérébraux en cas d’accident.” M. Sy a également encouragé les conducteurs à régulariser leur situation, notant que plus de 150 000 engins deux-roues ont déjà été immatriculés dans le cadre d’un processus en cours.
Des images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux, comme celles montrant des dizaines de motos immobilisées et des agents vérifiant les casques, illustrent l’ampleur de l’opération. On y voit des scènes de contrôles intenses, avec des motocyclistes ajustant leurs équipements sous le regard des forces de l’ordre.
Cette opération s’inscrit dans un contexte alarmant où les accidents impliquant des motos augmentent, souvent dus au non-respect des règles basiques de sécurité. L’ANASER vise non seulement à sanctionner, mais surtout à sensibiliser : “Cette opération vise à inciter et à sensibiliser nos compatriotes, nos amis des deux-roues, à porter le casque.” Le port du casque est une obligation légale pour les conducteurs et les passagers, et des actions similaires sont prévues à l’échelle nationale pour étendre cette campagne de prévention.