Le député Guy Marius Sagna a lancé, ce jeudi, de graves accusations à l’encontre de l’ancien ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Ka. Dans une publication sur sa page Facebook, l’élu de Pastef affirme qu’il lui est «parevenu » que l’ancien ministre aurait acquis cinq petits avions de moins de vingt places, à un coût estimé à cinq milliards de francs CFA l’unité.
Selon Guy Marius Sagna, l’Assemblée nationale sera prochainement saisie de cette question. Il évoque la possibilité d’un détournement présumé de fonds publics à travers une surfacturation, si ces informations venaient à être confirmées. « C’est peut-être une des raisons de sa fuite », écrit le député, faisant allusion au départ de Doudou Ka à l’étranger depuis plusieurs semaines.
Le parlementaire va plus loin en élargissant sa critique à ce qu’il considère comme un système de protection médiatique accordé à d’anciens responsables politiques mis en cause. « Une partie de la presse sénégalaise est au service de ces fuyards, de ces oppresseurs, de ces voleurs », dénonce-t-il, avant de comparer la situation au rôle que joueraient, selon lui, certains relais néocoloniaux dans d’autres pays africains.
Dans son message, Guy Marius Sagna établit un parallèle entre le Sénégal et des pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, où, dit-il, « le néocolonialisme utilise les terroristes comme auxiliaires pour ramener ces pays dans le giron de la Françafrique ». Au Sénégal, poursuit-il, ce rôle serait assumé par « certains journalistes et organes de presse » qu’il accuse d’être devenus des « auxiliaires néocoloniaux ».
Le député conclut en appelant à une réflexion nationale sur les moyens de « réduire la capacité de nuisance néocoloniale » de ces acteurs, tout en précisant que des journalistes « sincères » peuvent partager, parfois malgré eux, des lignes éditoriales défendant ces intérêts.
