Longtemps perçu comme un quartier calme et populaire, Dieuppeul est aujourd’hui au cœur d’un phénomène discret mais bien réel : la montée de la prostitution étrangère. Entre appartements transformés en maisons closes et bars où se côtoient clients et travailleuses venues de la sous-région, ce quartier illustre les nouvelles formes d’un commerce du sexe en pleine mutation dans la capitale sénégalaise.
À la tombée de la nuit, certaines ruelles de Dieuppeul changent de visage. Les lumières des bars et restaurants s’allument, les musiques montent, et un ballet discret s’installe. Derrière les rires et la convivialité apparente, une autre réalité se dessine : des jeunes femmes, souvent étrangères, y exercent la prostitution dans la plus grande discrétion.
Selon plusieurs témoignages recueillis , la prostitution à Dieuppeul ne se limite plus à la rue. Des appartements, souvent situés dans des immeubles ordinaires, sont désormais transformés en maisons closes clandestines. Ces lieux, difficiles à repérer, accueillent de jeunes femmes – parfois mineures – venues d’horizons variés.