Le paysage politique sénégalais est une nouvelle fois agité par des déclarations explosives au sein du parti Pastef. Le député Cheikh Bara Ndiaye, figure controversée et cadre du parti, a récemment fait des révélations sur des échanges présumés entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Dans une intervention en wolof, Ndiaye a rapporté des propos attribués au président, soulignant des tensions internes autour du respect des institutions et des rôles respectifs des deux leaders. Ces déclarations interviennent dans un contexte de rumeurs persistantes de dissensions au sommet de l’État, amplifiées par des communiqués publics et des critiques croisées.
Au cœur de la polémique se trouvent les mots rapportés par Cheikh Bara Ndiaye, prononcés en wolof lors d’une intervention récente : “DIOMAYE NEENA SONKO RESPECTEWUKO .NA RESPECT INSTITUTION YI . DIOMAYE NEENA NIU BAYI DIKO WAAX LO DIOTE AK SONKO YAKO TOGNE”.
Une traduction approximative en français donne : “Diomaye a dit à Sonko de le respecter. Il respecte les institutions. Diomaye a dit qu’ils arrêtent de parler de ce qui s’est passé avec Sonko qui l’a mis en place.” Ces propos suggèrent que le président Faye aurait exigé du respect de la part de Sonko, tout en rappelant que ce dernier est à l’origine de son ascension politique. Ndiaye utilise ces mots pour dénoncer ce qu’il perçoit comme un “acte de dé-forçage” du président envers son Premier ministre, une tentative d’affaiblir Sonko au profit d’une consolidation personnelle du pouvoir.
Cette révélation s’inscrit dans une série d’attaques frontales de Ndiaye contre le chef de l’État, qu’il surnomme “Barth de Bambey”. Selon Ndiaye, Faye cherche à marginaliser Sonko en préparation d’une éventuelle élection présidentielle, trahissant ainsi les idéaux de transparence et de loyauté qui ont fondé Pastef.
