Le débat sur la dette dite cachée a été ravivé, ces derniers jours, par les sorties du Fonds monétaire International (Fmi) et de son chef de mission au Sénégal, Edward Gemayel. L’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, vient de répliquer.
Le Secrétariat Exécutif (Sen) de la formation politique estime que le régime de Pastef, «dont l’échec est désormais constaté par les populations, les entreprises et les partenaires, s’emmure dans le déni et la fuite en avant, en insistant sur une dette supposée cachée pour masquer son incurie». Mais, ce qui semble offusquer le Sen de l’Apr, c’est surtout la posture actuelle du Fmi.
Pour lui, les déclarations du chef de mission du Fmi, Edward Gemayel, «sont contradictoires, graves et intolérables». Et donc, le Sen dit les «condamner avec la plus grande fermeté». En effet, ce que regrettent Macky Sall et ses camarades de parti, c’est que le «chef de mission du FMI, semble valider l’existence d’une dette cachée à travers une modalité de prise de parole curieuse et préoccupante».
Pour eux, le Fmi n’ayant à ce jour publié aucun document officiel à ce sujet «par conséquent les propos d’un expert isolé n’engagent que lui et non les États et les institutions», déclarent-ils. Le Sen de l’Apr considère, cependant, que des déclarations du fonctionnaire du Fmi sont tendancieuses, sans donnée chiffrée, sans audit exhaustif et sans rapport public.
L’Apr dit donc dénoncer vigoureusement cette posture, qui, selon elle, rompt d’avec la neutralité attendue d’un Chef de mission du Fmi. L’ex-parti présidentiel parle même d’une «immixtion inédite, grave et dangereuse d’un fonctionnaire international dans les divergences internes au Sénégal».


