La Brigade régionale des stupéfiants de Fatick, rattachée à l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), a réalisé une opération fructueuse le 18 octobre dernier, aboutissant à l’interpellation de deux personnes impliquées dans un réseau de trafic de drogue. Les suspects, un homme et une femme, sont accusés d’association de malfaiteurs et de détention aux fins de trafic international d’ecstasy, avec une saisie totale de 511 pilules.
L’affaire a débuté lors d’un contrôle ciblé effectué au niveau d’une plateforme de transport, dont les détails précis n’ont pas été divulgués pour des raisons d’enquête. La première mise en cause, une femme dont l’identité n’a pas été révélée publiquement, a été invitée à se présenter au poste de contrôle. Prise de panique pendant la fouille corporelle, elle a spontanément avoué avoir dissimulé un sachet contenant des comprimés dans ses sous-vêtements. Elle a ensuite extrait deux sachets imperméables, renfermant au total 491 pilules d’ecstasy.
Interrogée sur l’origine de la marchandise, la suspecte a déclaré que les pilules appartenaient à son complice, le second mis en cause. Selon ses aveux, ce dernier lui aurait demandé de les cacher au niveau de ses parties intimes, et elle a affirmé avoir agi en toute connaissance de cause, consciente de la nature illicite de l’opération.
Le second suspect, un homme, a lui aussi été soumis à une fouille minutieuse. Les agents ont découvert 20 comprimés supplémentaires de la même substance, astucieusement dissimulés dans une boîte de pommade de marque “VITFE”. Cette boîte avait été spécialement aménagée pour camoufler la drogue et était placée dans son sac à dos. Lors de son interrogatoire, l’homme a reconnu être le propriétaire des pilules. Il a expliqué les avoir acquises dans un pays frontalier au Sénégal, sans préciser lequel, et a corroboré les déclarations de sa complice en confirmant lui avoir confié la majeure partie de la cargaison pour qu’elle la dissimule.
Cette saisie représente un coup dur pour les réseaux de trafic de stupéfiants opérant dans la région de Fatick, souvent utilisée comme point de transit en raison de sa position géographique. L’OCRTIS, qui mène une lutte acharnée contre le trafic international de drogue, souligne l’importance de ces contrôles ciblés pour démanteler les filières. Les deux suspects ont été placés en garde à vue et devraient être présentés à un juge d’instruction dans les prochains jours. Une enquête plus approfondie est en cours pour identifier d’éventuels complices et retracer la provenance exacte de la drogue.
Les autorités rappellent que le trafic d’ecstasy, une drogue synthétique classée parmi les stupéfiants les plus dangereux, expose les contrevenants à de lourdes peines, pouvant aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle au Sénégal. Cette opération illustre une fois de plus l’engagement des forces de l’ordre dans la protection de la société contre les ravages du narcotrafic.