L’annonce du plan de paix de Donald Trump pour Gaza soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Le Hamas acceptera-t-il les conditions imposées par Washington ? Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, obtiendra-t-il le soutien de sa coalition d’extrême droite ? Et surtout, Israël acceptera-t-il de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire ? Autant d’interrogations qui restent en suspens.
Le plan, dévoilé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, prévoit que l’aide humanitaire soit acheminée « sans ingérence des deux parties, via les Nations Unies et ses agences, ainsi que le Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales ».
L’ONU, censée jouer un rôle central, n’a pas été consultée en amont et a découvert le contenu du texte en même temps que le public.
Malgré tout, l’organisation affirme être prête à agir. « L’ONU est capable et se tient prête à augmenter l’aide humanitaire à Gaza », a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau des affaires humanitaires. « Mais je n’ai vu aucun représentant des Nations Unies lors de la conférence de presse. Je ne peux donc pas me prononcer sur le contenu du plan ».
Le plan de Trump suscite aussi l’embarras à New York. Hier encore, Trump coupait les financements à l’ONU et critiquait violemment ses institutions. Aujourd’hui, il lui confie un rôle central dans un processus de paix qu’elle n’a ni soutenu ni validé.
Le document prévoit le maintien des activités de la Fondation humanitaire de Gaza, une organisation controversée, accusée d’avoir causé la mort de plus d’un millier de Palestiniens lors de distributions d’aide chaotiques.