Le Collectif Noo Lank dénonce l’aggravation des conditions de vie des ménages sénégalais et appelle les citoyens à se mobiliser. Dans un communiqué daté du 23 septembre, le secrétariat exécutif national du collectif fustige la flambée des prix des produits de première nécessité, des loyers et de l’électricité, des augmentations qui « atteignent des niveaux insupportables » face à des revenus stagnants.
Le collectif critique sévèrement plusieurs décisions du gouvernement, notamment l’instauration d’une taxe sur les transferts monétaires, qu’il considère comme une atteinte directe à la solidarité familiale. Noo Lank interprète également l’annonce d’un « Diaspora Bond » par le Premier Ministre à Milan comme un « aveu d’échec », illustrant l’incapacité du gouvernement à mobiliser ses ressources internes et à lutter contre le gaspillage et la corruption.
Le communiqué met en évidence le contraste entre la précarité croissante des citoyens et le train de vie de l’État, soulignant que « les fonds politiques sont restés inchangés, voire augmentés » pour certaines institutions, tandis que les avantages « indécents » d’une minorité de responsables publics sont maintenus.
Le collectif insiste sur les dysfonctionnements structurels du marché. Pour le sucre, il note que les importations sont nécessaires pour stabiliser les prix, tandis que pour les oignons et autres légumes, la difficulté ne réside pas dans la production mais dans la conservation. Noo Lank appelle à des réformes majeures pour mettre fin aux monopoles, soutenir les cultivateurs, investir dans les infrastructures de conservation et réorienter la fiscalité au bénéfice des ménages.
Fidèle à son engagement, le collectif exhorte les citoyens à protester contre ces politiques, pour la « dignité, la justice sociale et la réduction effective de la vie chère ».